« Et les grands cris de l'Est », Robert Delaunay à Berlin, 1912-1914
EAN13
9782735127344
ISBN
978-2-7351-2734-4
Éditeur
Éditions de la Maison des sciences de l'homme, Paris, Centre allemand d'histoire de l'art de Paris
Date de publication
Collection
Passages
Nombre de pages
390
Dimensions
17 cm
Poids
700 g
Langue
français
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« Et les grands cris de l'Est »

Robert Delaunay à Berlin, 1912-1914

Éditions de la Maison des sciences de l'homme, Paris, Centre allemand d'histoire de l'art de Paris

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Sur quoi repose le succès d'un artiste en dehors de son pays d’origine? Les
attentes d’un public étranger orientent-elles la réception d’une œuvre,
parfois au prix d’une déformation de son sens initial? Le transfert d’une
production artistique d’un contexte culturel à un autre peut donner lieu à un
« malentendu productif » conduisant les récepteurs à apprécier celle-ci à
l’aune de leurs propres références nationales, a priori loin des intentions
revendiquées par son auteur.

Ce phénomène expliquerait-il le succès de Robert Delaunay en Allemagne avant
la Première guerre mondiale? Le peintre orphiste y est l'un des artistes les
plus célèbres, dans un contexte pourtant marqué par de fortes tensions
nationales. Au cours de l’année 1913, avec l’aide du galeriste et directeur de
revue Herwarth Walden, il expose et voyage à deux reprises à Berlin. Ses
œuvres y suscitent l’engouement particulier de trois artistes expressionnistes
aux trajectoires très différentes, et dont les travaux semblent à première vue
très éloignés de ceux du Français: les peintres Ludwig Meidner et Lyonel
Feininger, et l'architecte Bruno Taut.

Dans un premier temps, ce livre retrace en détail ce qui a été alors lu et vu
de l’œuvre de Delaunay dans la capitale allemande. Ensuite, à travers l’étude
de la réception critique de Delaunay par trois figures majeures de la scène
artistique berlinoise, il revient sur l’idée que le contexte culturel national
entraverait la compréhension d’une œuvre ou en influencerait systématiquement
les interprétations. En dépassant ainsi les préjugés nationaux qui nourrissent
les débats esthétiques au début du XXe siècle et continuent d’imprégner
aujourd’hui encore l’histoire de l’art, Sophie Goetzmann nous révèle les liens
inattendus qui unissent, par-delà les frontières, les avant-gardes désignées
sous les termes d’orphisme et d’expressionnisme.
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