La fin de l'homme rouge
EAN13
9782330023478
ISBN
978-2-330-02347-8
Éditeur
Actes Sud
Date de publication
Collection
Romans, Nouvelles
Nombre de pages
544
Dimensions
2,4 x 1,5 x 2,9 cm
Poids
626 g
Langue
français
Langue d'origine
russe
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La fin de l'homme rouge

Traduit par

Actes Sud

Romans, Nouvelles

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Depuis Les Cercueils de zinc et La Supplication, Svetlana Alexievitch est la seule à garder vivante la mémoire de cette tragédie qu’a été l’URSS, la seule à écrire la petite histoire d’une grande utopie. Mais elle est avant tout un écrivain, un grand écrivain. Pour ce magnifique requiem, elle invente une forme littéraire polyphonique singulière, qui fait résonner les voix de centaines de témoins brisés.
À la dernière Biennale d’architecture de Venise, le pavillon russe, I-City, présentait une installation comportant deux volets : PASSÉ et AVENIR. Chaque visiteur se voyait remettre une tablette tactile et pouvait ainsi explorer plusieurs pôles comme l’énergie, l’espace, le nucléaire, la science. La partie PASSÉ était consacrée aux pôles “secrets” de l’Union soviétique et on était invité à découvrir, comme “pour de vrai”, une ville “fermée”, interdite, avec ses monuments, ses habitants, ses activités…On ressent, dans le dernier livre de Svetlana Alexievitch, cette même impression d’avoir devant soi le PASSÉ, là où s’est déroulée “une expérience de laboratoire unique par son ampleur et sa durée.” Et pour écrire la petite histoire d’une grande utopie il faut, peut-être, dix histoires et beaucoup d’autres où il est question de la beauté des dictatures et du mystère des papillons pris dans le ciment.
Dans son premier livre, La guerre n’a pas un visage de femme (1985), un énorme succès dans ce qui était alors encore l’Union Soviétique, Svetlana Alexievitch évoquait la dernière guerre, puis ce fut l’Afghanistan (Les Cercueils de zinc), Tchernobyl (La Supplication), le collapsus du communisme (Ensorcelés par la mort)… comme autant de coupes histologiques. Sa méthode : aller au devant des gens, les laisse raconter, se raconter mais pour préciser aussitôt : “Je me sers du journalisme pour me procurer les matériaux, mais j’en fais de la littérature… je guette toujours dans toutes les conversations, publiques ou privées, ce moment où la vie, la vie toute simple, se transforme en littérature.”
On trouvera dans La Fin de l’homme rouge de magnifiques histoires d’amour, de belles personnes, des gens bien, d’autres moins bien, le déchirement des mères et le désespoir des enfants déportés, les staliniens fidèles malgré le goulag, des soviétiques ahurris devant le capitalisme triomphant… et toujours cette même interrogation : pourquoi ce peuple a-t-il connu un tel malheur ? Le “malheur russe” ? Impossible de se départir de cette impression que ce pays a été l’enfer d’une autre planète…

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Prix Médicis essai en 2013
Prix Nobel de littérature 2015
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