Avec un prégnant lyrisme teinté de mélancolie, Sebald se remémore — et inscrit dans nos mémoires — la trajectoire de quatre personnages de sa connaissance que l'expatriation (ils sont pour la plupart juifs d'origine allemande ou lituanienne) aura conduits — silencieux, déracinés, fantomatiques — jusqu'au désespoir et à la mort.
Mêlant investigation et réminiscence, Sebald effleure les souvenirs avec une empathie de romancier, une patience d'archiviste, une minutie de paysagiste, pour
y découvrir le germe du présent. A la lisière des faits et de la littérature, son écriture est celle du temps retrouvé.