En temps de guerre, mieux vaut choisir son camp.
Dans le Paris occupé du début des années 1940, les cabarets de Pigalle continuent d’accueillir les clients dans une ambiance de fête ! C’est là que Victor passe ses nuits, sur les tables de jeu. D’origine turco-juive, ce truand proche de la pègre collabore aussi avec l’occupant nazi. Ses affaires tournent bien. Se revendiquant « neutre », Victor aide cependant certains amis à quitter le pays. Mais qu’adviendra-t-il si les Allemands viennent à apprendre ses origines juives ? Tout en poursuivant ses activités lucratives il se rapproche de la Résistance et des gaullistes ! C’est le début d’un triple jeu dangereux. En continuant à fréquenter Aurore, une sublime chanteuse de music-hall qui divulgue des informations-clés dans ses chansons, il n’a qu’un but : acquérir plus de clubs. À ce rythme, Pigalle pourrait bientôt être à ses pieds. Mais derrière le bain de sang inhérent au contrôle de ces cabarets, Victor a un plan. Une fois devenu patron, les gérants lui communiqueront les sources de leurs clients allemands, qu’Aurore s’empressera de transmettre à Londres ! Mais alors que l’étau se resserre autour de la capitale et que la déportation commence, Victor prend de plus en plus de risques ... vient-il d’embrasser la cause au péril de sa propre vie ? Ce polar historique nous plonge dans les milieux troubles de la pègre à travers l’histoire fictive mais passionnante d’un personnage qui va trouver sa rédemption. Ce second tome clôt un diptyque au dessin réaliste et inspiré, avec un scénario bien ficelé, qui signe le retour d’un tandem talentueux (Les Miroirs du Crime, Alfred Hitchcock, Du Côté de l’Enfer…).