- EAN13
- 9782021508581
- ISBN
- 978-2-02-150858-1
- Éditeur
- Seuil
- Date de publication
- 29/03/2024
- Collection
- La Couleur des idées (1)
- Nombre de pages
- 400
- Dimensions
- 22 x 14,6 x 2,7 cm
- Poids
- 426 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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La Révolution des sentiments
Comment faire une cité. 1789-1794
Sophie Wahnich
Seuil
La Couleur des idées
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Sophie Wahnich est directrice de recherche au CNRS. Elle a publié notamment : L’Impossible citoyen. L'étranger dans le discours de la Révolution française (Albin Michel, 1997), La Liberté ou la mort. Essai sur la Terreur et le terrorisme (La Fabrique, 2003), La Longue Patience du peuple (Payot, 2008), La Révolution française expliquée en images (Seuil, 2019).
Les révolutionnaires français n’ont jamais cessé de redouter le risque majeur de toute révolution : qu’elle bascule dans la guerre civile. Celle-ci advient lorsque les sentiments sociaux, les affects qui relient les humains entre eux ont été déniés, bafoués, ou empêchés. Au lendemain des mois terribles de l’hiver et du printemps 1794, Saint-Just constate ainsi, lucide, que « la révolution est glacée ».
Les révolutionnaires comprennent que ce ne sont pas « la machine à gouvernement » et ses lois de contraintes qui pourront réparer une société meurtrie ni instaurer l'harmonie espérée, mais bien l'ensemble des institutions civiles. Instituer des lieux où le peuple se rassemble fera renaître sa sensibilité comme faculté de juger.
L’amour, l’amitié, le courage, la confiance, la foi en l’impossible, tous ces sentiments républicains sont sollicités pour déjouer une économie cruelle, réduire la division sociale, faire cesser les conflits religieux, promouvoir le pouvoir politique de chacun des citoyens. Alors pourra se constituer un nouvel art de vivre plein d’humanité, seule garantie d’une nouvelle « communauté des affections ».
En se tournant vers ce passé mal compris, Sophie Wahnich cherche aussi des outils pour faire face à ce qui peut advenir aujourd'hui.
Les révolutionnaires français n’ont jamais cessé de redouter le risque majeur de toute révolution : qu’elle bascule dans la guerre civile. Celle-ci advient lorsque les sentiments sociaux, les affects qui relient les humains entre eux ont été déniés, bafoués, ou empêchés. Au lendemain des mois terribles de l’hiver et du printemps 1794, Saint-Just constate ainsi, lucide, que « la révolution est glacée ».
Les révolutionnaires comprennent que ce ne sont pas « la machine à gouvernement » et ses lois de contraintes qui pourront réparer une société meurtrie ni instaurer l'harmonie espérée, mais bien l'ensemble des institutions civiles. Instituer des lieux où le peuple se rassemble fera renaître sa sensibilité comme faculté de juger.
L’amour, l’amitié, le courage, la confiance, la foi en l’impossible, tous ces sentiments républicains sont sollicités pour déjouer une économie cruelle, réduire la division sociale, faire cesser les conflits religieux, promouvoir le pouvoir politique de chacun des citoyens. Alors pourra se constituer un nouvel art de vivre plein d’humanité, seule garantie d’une nouvelle « communauté des affections ».
En se tournant vers ce passé mal compris, Sophie Wahnich cherche aussi des outils pour faire face à ce qui peut advenir aujourd'hui.
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