Le Petit Chaperon rouge, tel qu'il nous est connu grâce à Charles Perrault ou les frères Grimm, n'offre qu'une vision partielle de ses ressorts cachés. De nombreuses variantes de ce conte, transmises oralement, regorgent en réalité de motifs négligés dans la tradition littéraire et dont la féerie s'avère riche de sous-entendus adultes. Tel le choix qui s'offre à la petite fille quant au chemin à emprunter, celui des aiguilles ou celui des épingles. Yvonne Verdier relie ce détail à une tradition du XIXe siècle qui voulait que les jeunes filles apprennent à se parer auprès de la couturière et accèdent ainsi à la puberté. Il y a aussi le motif du repas, loin d'être innocent, auquel le loup invite la petite fille… Yvonne Verdier nous dévoile les sens cachés d'un véritable conte initiatique.