L'ours polaire continue à déambuler sur une banquise de plus en plus fine. Il est menacé, c'est indéniable, mais moins que d'autres habitants de l'Arctique, comme les mergules nains, les mouettes ivoire, les lemmings, les morses et autres narvals...
On a abusé de son image pour alerter sur les conséquences du réchauffement climatique, mais l'ours polaire vaut mieux que cela. Son élégance, ses adaptations uniques, sa curiosité ne doivent pas rester des arguments marketing pour des zoos et des politiques incultes. S'il doit rester un symbole, comme son cousin l'ours brun, c'est celui de nos liens indestructibles avec le sauvage. Si l'ours polaire disparaît, cela
ne changera pas grand-chose à l'écosystème arctique, mais nous, êtres humains, aurons perdu un repère millénaire et un ancrage indispensable.