Dans les forêts de Sibérie, février-juillet 2010
EAN13
9782070129256
ISBN
978-2-07-012925-6
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
Blanche
Nombre de pages
266
Dimensions
20,5 x 14 x 2 cm
Poids
294 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Dans les forêts de Sibérie

février-juillet 2010

De

Gallimard

Blanche

Offres

Autre version disponible

Pour rassasier son besoin de liberté, l'auteur a trouvé une solution radicale : s’enfermer seul dans une cabane en pleine taïga sibérienne, sur les bords du Baïkal, pendant six mois. De février à juillet 2010, il a choisi de faire l’expérience du silence, de la solitude, et du froid. Sa cabane, construite par des géologues soviétiques dans les années brejnéviennes, est un cube de rondins de trois mètres sur trois, chauffé par un poêle en fonte, à six jours de marche du premier village et à des centaines de kilomètres d’une piste.
Vivre isolé du monde nécessite avant tout de s’imposer un rythme. Le matin, Sylvain Tesson lit, écrit, fume, ou dessine. Puis ce sont cinq longues heures consacrées à la vie domestique : il faut couper le bois, déblayer la neige, préparer les lignes de pêche, réparer les avanies de l’hiver… Le défi de six mois d’ermitage, c’est de savoir si l’on réussira à se supporter. En cas de dégoût de soi, nulle épaule où s’appuyer, nul visage pour se lustrer les yeux.
L’inspecteur forestier Chabourov qui l’a déposé sur cette grève le premier jour le savait. Il lui a glissé, énigmatique, en se touchant la tempe : « Ici, c’est un magnifique endroit pour se suicider ». La solitude finira par se révéler fertile : quand on n’a personne à qui exposer ses pensées, la feuille de papier est un confident précieux ; le carnet de note, un compagnon poli. C’est ce journal que nous offre à lire Sylvain Tesson.
En notant minutieusement, presque quotidiennement, ses impressions face au silence, ses luttes pour survivre dans une nature hostile, ses désespoirs, ses doutes, mais aussi, ses moments d’extase, de paix intérieure et d’osmose avec la nature, Sylvain Tesson nous fait partager une expérience hors du commun. Finalement « la vie en cabane apprend à peupler l’instant, à ne rien attendre de l’avenir et à accepter ce qui advient comme une fête.
Le génie du lieu aide à apprivoiser le temps ». Une expérience comme seule la littérature peut la ressaisir afin qu’elle ne soit pas seulement une aventure isolée, mais une aventure exceptionnelle à la portée de tous.

------------------------------------------------------
«Assez tôt, j'ai compris que je n'allais pas pouvoir faire grand-chose pour changer le monde. Je me suis alors promis de m'installer quelque temps, seul, dans une cabane. Dans les forêts de Sibérie.
J'ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal.
Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j'ai tâché d'être heureux.
Je crois y être parvenu.
Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à la vie.
Et si la liberté consistait à posséder le temps ?
Et si le bonheur revenait à disposer de solitude, d'espace et de silence – toutes choses dont manqueront les générations futures ?
Tant qu'il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu.»
------------------------------------------------------

Prix Médicis de l'essai 2011.
S'identifier pour envoyer des commentaires.

Commentaires des lecteurs

Conseillé par (Libraire)
29 mars 2013

Sylvain Tesson décide de s’installer après son quarantième anniversaire, en Sibérie sur les rives du lac Baïkal. Il va vivre six mois dans les solitudes enneigées, à cent vingt kilomètres du premier village, avec des voisins situés à cinq jours ...

Lire la suite

16 décembre 2011

"Je m'étais promis avant mes 40 ans de vivre en ermite au fond des bois". Sylvain Tesson s'est installé, pendant six mois, dans une cabane sibérienne sur les rives du lac Baïkal. "Quelque chose comme le paradis". Pas de voisins, ...

Lire la suite

Conseillé par (Libraire)
24 septembre 2011

6 mois ermite ...

Voici le journal de Sylvain Tesson, combinaison entre l'autocritique de notre vie "active" et le droit de "retrait" avec un soupçon de Robinson Crusoé ! Il choisit de perdre notre temps et de retrouver celui de la nature, même face ...

Lire la suite

Sylvain Tesson parle de son livre "Dans les forêts de Sibérie", à l'occasion de son passage à La Galerne en octobre 2011.

Autres contributions de...

Plus d'informations sur Sylvain Tesson