Des empires sous la terre, Histoire écologique et raciale de la sécularisation
EAN13
9782348040467
ISBN
978-2-348-04046-7
Éditeur
La Découverte
Date de publication
Collection
L'Envers des faits
Nombre de pages
346
Dimensions
22,2 x 13,7 x 2,6 cm
Poids
356 g
Langue
français
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Des empires sous la terre

Histoire écologique et raciale de la sécularisation

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L'Envers des faits

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Que s’est-il passé sous la terre lorsque la crise nommée « sécularisation » a frappé l’Europe au XIXe siècle ? En posant cette question, cet ouvrage retrace l’histoire de la sécularisation du point de vue de ses effets climatiques et planétaires. La sécularisation de l’Europe y apparaît comme le passage d’un empire de Croisade à une mission de Civilisation, comme le processus qui a transformé la conversion des infidèles par les monarchies coloniales en un empire proclamant la liberté. La volonté de libérer le monde des religions a donc permis la naissance d’un nouvel impérialisme, profane et fossile, au cœur des rouages de l’industrie émergente.En réformant les infidèles au lieu de les convertir, en codifiant leurs traditions au lieu de les anéantir, ces nouveaux empires se sont insinués jusque dans les sous-sols, extrayant massivement les énergies fossiles et soumettant la culture de la terre au crédit bancaire. Ils n’ont plus tiré leur légitimité d’une ascension vers les cieux mais de l’administration profane de la terre et des populations. Ils ont cessé d’annoncer la fin des temps mais ont formulé la promesse d’un progrès infini, donnant libre-cours à l’exploitation sans limite des entrailles de la terre. La sécularisation et l’Anthropocène sont donc liés par les extractions fossiles des empires industriels, qui ont voulu réaliser l’Évangile sur terre via l’industrialisation du monde.Des empires sous la terre fait ainsi se succéder trois séries d’événements : la sécularisation des institutions, la colonisation de l’Asie et de l’Afrique, l’exploitation des sous-sols à l’échelle du globe. Ce faisant, il propose une histoire de l’orientalisme comme langue de l’impérialisme-fossile, et offre, après la théorie postcoloniale ou décoloniale, une nouvelle critique de l’impérialisme.
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