Requiem pour une nonne, Pièce en deux parties et sept tableaux d'après William Faulkner
EAN13
9782070702190
ISBN
978-2-07-070219-0
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
Le Manteau d'Arlequin – Théâtre français et du monde entier (159)
Nombre de pages
208
Dimensions
19 x 12,5 x 1,7 cm
Poids
220 g
Langue
français
Langue d'origine
anglais
Fiches UNIMARC
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Requiem pour une nonne

Pièce en deux parties et sept tableaux d'après William Faulkner

De

Gallimard

Le Manteau d'Arlequin – Théâtre français et du monde entier

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«Parlant de Sanctuaire, André Malraux a dit que Faulkner avait introduit le roman policier dans la tragédie antique. C'est vrai. Il y a d'ailleurs du roman policier dans toute tragédie. Faulkner, qui le sait, n'a pas hésité à choisir ses criminels et ses héros dans les journaux d'aujourd'hui. Le Requiem est ainsi, selon moi, une des rares tragédies modernes. Le Requiem, dans sa forme originale, n'est pas une pièce. C'est un roman dialogué. Mais son intensité est dramatique. D'abord parce qu'un secret y est
progressivement révélé et que l'attente tragique y est constamment entretenue. Ensuite parce que le conflit qui oppose les personnages à leur destin, autour du meurtre d'un enfant, est un conflit qui ne peut se résoudre sinon dans l'acceptation de ce destin lui-même. Faulkner contribue ici à faire avancer le temps où la tragédie à l'œuvre dans notre histoire pourra s'installer aussi sur nos scènes. Ses personnages sont d'aujourd'hui et ils sont affrontés pourtant au même destin qui écrasait Electre ou Oreste. Seul un grand artiste pouvait tenter ainsi d'introduire dans nos appartements le grand langage de la douleur et de l'humiliation. Ce n'est pas un hasard non plus si l'étrange religion de Faulkner est vécue dans cette pièce par une négresse meurtrière et prostituée. Cet extrême contraste résume au contraire l'humaine grandeur de son Requiem et de toute son œuvre. Ajoutons pour finir que le grand problème de la tragédie moderne est un problème de langage. Des personnages en veston ne peuvent parler comme Œdipe ou Titus. Leur langage doit être en même temps assez simple pour être le nôtre et assez grand pour atteindre au tragique. Faulkner a trouvé, selon moi, ce langage. Mon effort a été de le restituer en français et de ne pas trahir l'œuvre et l'auteur que j'admirais.» Albert Camus.
Nouvelle édition en 1984
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