La Vie incertaine
EAN13
9782846791410
Éditeur
Ginkgo
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La Vie incertaine

Ginkgo

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1950\. Deux adolescents, le bachot, les sens qui s’éveillent, mais c’est le
sens de la vie qui les taraude. Après l’existentialisme, avant les beatniks,
on veut courir les filles et courir après un but. Le But. Germain prend la
route et travaille de ferme en chantier. Marc, lui, croit trouver un secret de
famille et se recherche un père.

EXTRAIT

Avoir la rigueur envers soi-même de Germain, sa volonté, son autorité ; être
autre, non pas endosser le destin d’un autre. Il n’aurait pas voulu échanger
sa vie pour celle de Germain, mais mettre dans sa peau un autre caractère,
dont il n’aurait pas honte ; avoir le pouvoir tout au moins de se transformer
soi-même : effacer certains défauts gênants, développer des qualités absentes,
être à ses propres yeux non pas parfait, il ne le désirait pas, mais un
mélange acceptable de bons et de mauvais côtés. Il aurait aimé trouver en lui
certains travers : être brutal, emporté, entêté… au lieu de certaines
faiblesses, de son indécision et de sa timidité.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

L'auteur est à suivre de près : il est intelligent, direct et parfois
émouvant. \- Albert Camus

À PROPOS DE L'AUTEUR

Michel Polac, né en 1930 et mort en 2012, est écrivain, cinéaste, homme de
radio et de télévision, chroniqueur littéraire à Charlie Hebdo. En 1956, il
publie son premier roman La Vie incertaine sous le parrainage de Jean Paulhan
et d'Albert Camus.
« J’ai commencé ce roman à vingt-deux ans cloîtré dans une cabane à 1 000
mètres en Norvège, au-dessus d’un fjord d’un vert irréel […] avec comme seule
obsession le « pourquoi vivre ? » et non le « comment », ce qui se traduit
aussi pour moi par « pourquoi écrire », et non comment ? On peut dire que
j’écrivais pour ne pas me suicider : enfant de la guerre je ne trouvais pas ce
monde vivable. […]
J’ai mauvaise conscience (et une réelle inquiétude) au moment de laisser
reparaître La Vie incertaine, cinquante ans après sa publication chez
Gallimard : un demi-siècle, c’est redoutable. […] La Vie incertaine avait au
moins ce naïf et pur élan de la jeunesse expérimentée, une sincérité sans
apprêts, une écriture sans originalité que je revendiquais, […] je cherchais
le naturel que je croyais propre à l’adolescence ».
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