Jeu et théorie du duende
EAN13
9782844858429
Éditeur
Éditions Allia
Date de publication
Collection
La Très petite collection
Langue
français
Langue d'origine
castillan, espagnol
Fiches UNIMARC
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Jeu et théorie du duende

Éditions Allia

La Très petite collection

Indisponible
Texte d’une conférence prononcée en 1930, Jeu et théorie du duende “donne une
leçon simple sur l’esprit caché de la douloureuse Espagne.” Mot espagnol sans
équivalent français, le “duende” dérive, au sens étymologique du terme, de
l’expression : “dueño de la casa” (maître de la maison). Le duende serait un
esprit qui, d’après la tradition populaire, viendrait déranger l’intimité des
foyers. Son second sens est enraciné dans la région andalouse. Le duende
désignerait alors “un charme mystérieux et indicible”, rencontré dans les
moments de grâce du flamenco, apparentés à des scènes d’envoûtement. Ces
significations se rejoignent dans l’évocation d’une présence magique ou
surnaturelle. Le duende provient du sang de l’artiste. “C’est dans les ultimes
demeures du sang qu’il faut le réveiller”, écrit Lorca. Le duende serait une
sorte de vampirisation qui injecterait un sang neuf à l’âme. De ce fait, il
flirte avec la mort. En tant que forme en mouvement, García Lorca énonce que
“le duende est pouvoir et non œuvre, combat et non pensée”. Là où le duende
s’incarne, les notions d’intérieur et d’extérieur n’ont plus lieu d’être. Si
le duende est universel et concerne tous les arts, c’est dans la musique, la
danse et la poésie orale qu’il se déploie pleinement, puisque ces arts
nécessitent un interprète. Or, le duende n’existe pas sans un corps à habiter.
Ce minuscule décalage du regard qui donne à voir l’intervalle entre les
choses, bouleverse le mode de pensée cartésien.Edition bilingue.
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