L'Envers de l'esprit
EAN13
9782818012505
Éditeur
P.O.L.
Date de publication
Collection
Essais
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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L'Envers de l'esprit

P.O.L.

Essais

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Ce livre est plus composé de scènes que de chapitres car il veut approcher
quelque chose comme le roman organique de la pensée. La pensée de chacun
d’entre nous peut être conçue non seulement comme le drame d’un corps, mais
comme un corps dramatique. Quel est le drame de la pensée que chacun d’entre
nous porte jusqu’à sa mort tout au fond? Il est sans doute lié à sa
respiration même. Ce livre est aussi une suite de gestes. Une mise en
mouvement venue d’un toucher. Rien n’est jamais prouvé que par les sens. Le
livre est très rimé, assonancé, fuguant, et voudrait édifier quelque chose qui
éclôt (qui sort d’enfermement), prouver que l’espace n’est pas devant nous
comme un support – un plancher, un plateau – mais qu’il s’ouvre. L’univers est
donné. De même que l’acteur ni ne représente ni ne joue ni ne dit, mais donne.
«L’esprit respire» était l’un des chapitres de Lumières du corps. Dans
L’Envers de l’esprit il devrait être suggéré que l’esprit respire parce qu’il
se renverse : et parce qu’il brûle, comme notre respiration qui, toutes les
deux minutes, passe un instant par la mort et renaît. Dogmes et systèmes n’ont
de sens que s’ils sont inversants, retournants et respirés. Car penser est un
drame. S’il y a du système dans les choses spirituelles, il est respiratoire.
C’est pourquoi les mots brûlent et c’est pourquoi l’acteur peut être sans
cesse observé.
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