- EAN13
- 9782358722568
- Éditeur
- La fabrique éditions
- Date de publication
- 20/01/2023
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - La Fabrique 13,00
« Je l’avoue, c’est un bien curieux mot que ce “nous”. Et si j’ai grand-peine
à me convaincre qu’une telle unité soit possible, je ne me résous pas à l’idée
que tout n’aura pas été tenté. Aussi, faut-il commencer par ce qui l’empêche.
»
C’est peu dire que le terrain est miné : un État-nation bâti sur l’esclavage
et la colonisation, des organisations politiques fidèles au pacte national-
racial, un chauvinisme de gauche qui a progressivement éteint
l’internationalisme ouvrier, une société civile indifférente aux ravages de
l’impérialisme, et la profonde « asymétrie des affects » entre petits-Blancs
et sujets postcoloniaux. Telles sont quelques manifestations de « l’État
racial intégral » disséqué dans la première partie de ce livre. La seconde
partie propose une réflexion stratégique sur son dépassement car, on l’a vu
encore récemment, l’État racial intégral comporte des brèches, colmatées faute
d’avoir été consciemment élargies. C’est là qu’il faut « enfoncer le clou et
aller à la recherche de l’intérêt commun », construire une politique
décoloniale, inventer une dignité blanche concurrente de celle de l’extrême
droite, défendre l’autonomie indigène et accepter de se salir les mains en
ferraillant contre le consensus raciste. Alors, contre le bloc bourgeois
occidental ébranlé par les crises qu’il a lui-même provoquées, pourra se nouer
l’alliance inédite des beaufs et des barbares.
à me convaincre qu’une telle unité soit possible, je ne me résous pas à l’idée
que tout n’aura pas été tenté. Aussi, faut-il commencer par ce qui l’empêche.
»
C’est peu dire que le terrain est miné : un État-nation bâti sur l’esclavage
et la colonisation, des organisations politiques fidèles au pacte national-
racial, un chauvinisme de gauche qui a progressivement éteint
l’internationalisme ouvrier, une société civile indifférente aux ravages de
l’impérialisme, et la profonde « asymétrie des affects » entre petits-Blancs
et sujets postcoloniaux. Telles sont quelques manifestations de « l’État
racial intégral » disséqué dans la première partie de ce livre. La seconde
partie propose une réflexion stratégique sur son dépassement car, on l’a vu
encore récemment, l’État racial intégral comporte des brèches, colmatées faute
d’avoir été consciemment élargies. C’est là qu’il faut « enfoncer le clou et
aller à la recherche de l’intérêt commun », construire une politique
décoloniale, inventer une dignité blanche concurrente de celle de l’extrême
droite, défendre l’autonomie indigène et accepter de se salir les mains en
ferraillant contre le consensus raciste. Alors, contre le bloc bourgeois
occidental ébranlé par les crises qu’il a lui-même provoquées, pourra se nouer
l’alliance inédite des beaufs et des barbares.
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