- EAN13
- 9782271079053
- Éditeur
- CNRS éditions
- Date de publication
- 05/09/2013
- Collection
- Histoire
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
-
Papier - "CNRS Éditions" 25,00
Commémorer la guerre. Une habitude que la France, depuis Sedan, n'a cessé
d'entretenir pour célébrer ses glorieuses défaites ou ses retentissantes
victoires. Il est peu de pays qui honore avec tant de soin, de persévérance et
de moyens la mémoire des événements et des hommes, semant ici et là les
monuments du souvenir. Inventées après la déroute de 1870, ces fêtes
nationales, parfois appelées " journées de guerre ", se structurent tout au
long de la IIIe République. Après la Grande Guerre, qui en fixe les rituels,
ces célébrations deviennent le réceptacle de toutes les passions nationales.
Même Vichy n'osera pas remettre en cause cet instrument d'assignation
identitaire et de communion mémorielle dédié à l'écriture du roman national.
La victoire des Alliés, puis les guerres coloniales, ne feront qu'enrichir et
compliquer ces questions d'identité. Menée à l'échelle du pays, mariant
archives nationales et locales, l'étude de Rémi Dalisson raconte plus d'un
siècle de " guerre des mémoires ", mémoires toujours incandescentes, comme en
témoigne la célébration polémique de la fin de la guerre d'Algérie. Il montre
que les fêtes de guerre, à la différence d'autres commémorations nationales et
en dépit de la disparition des acteurs, restent l'un des espaces centraux du
débat politique national, l'un des lieux de mémoire primordiaux de la
République.
d'entretenir pour célébrer ses glorieuses défaites ou ses retentissantes
victoires. Il est peu de pays qui honore avec tant de soin, de persévérance et
de moyens la mémoire des événements et des hommes, semant ici et là les
monuments du souvenir. Inventées après la déroute de 1870, ces fêtes
nationales, parfois appelées " journées de guerre ", se structurent tout au
long de la IIIe République. Après la Grande Guerre, qui en fixe les rituels,
ces célébrations deviennent le réceptacle de toutes les passions nationales.
Même Vichy n'osera pas remettre en cause cet instrument d'assignation
identitaire et de communion mémorielle dédié à l'écriture du roman national.
La victoire des Alliés, puis les guerres coloniales, ne feront qu'enrichir et
compliquer ces questions d'identité. Menée à l'échelle du pays, mariant
archives nationales et locales, l'étude de Rémi Dalisson raconte plus d'un
siècle de " guerre des mémoires ", mémoires toujours incandescentes, comme en
témoigne la célébration polémique de la fin de la guerre d'Algérie. Il montre
que les fêtes de guerre, à la différence d'autres commémorations nationales et
en dépit de la disparition des acteurs, restent l'un des espaces centraux du
débat politique national, l'un des lieux de mémoire primordiaux de la
République.
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