California girls

Simon Liberati

Grasset

  • Conseillé par
    11 octobre 2016

    années 70, Etats-Unis, secte

    Ce livre aurait pu s’appeler Charlie et ses drôles de dames, tant le diminutif de Charles Manson, Charlie est répété à l’envi, le rendant presque sympathique.

    L’auteur décrit bien les filles paumées, dont les prénoms m’ont complètement échappé, comme si elles étaient interchangeables : toutes s’habillent avec les frusques de tout le monde ; ne se lavent pas ; marchent pieds nus et se nourrissent avec des restes trouvés dans les poubelles.

    Ajoutez la musique des Beatles de l’album blanc en toile de fond ; un ventriloque qui ne pense qu’à forniquer pour s’attacher à ses filles, et vous aurez une belle brochette de cinglés.

    Même lors du fameux meurtre qui a défrayé la chronique, ces pauvres bougres sont perdus : l’une ne parvient pas à serrer des liens ; tous sont obligés de s’y prendre à plusieurs fois pour mettre à mort leurs victimes. Même la victime la plus médiatique est déshumanisée qui réagit « comme une poupée » avec une voix « IBM » (sic).

    En quelques phrases, l’auteur nous présente les coupables, retraçant leur passé et pourquoi ils ont finalement atterri dans les griffes de Manson.

    Une lecture éclairante sur une certaine dérive des jeunes filles dans les années 70.

    L’image que je retiendrai :

    Celle des pieds coupées des filles, à force de marcher pieds nus. Coupures qui ne se referment jamais.

    alexmotamots.fr