Comme les amours

Javier Marías

Gallimard

  • Conseillé par
    19 novembre 2013

    Alambiqué

    Comme tous les matins, de la terrasse d’un café, une éditrice de Madrid observe, fascinée, un couple d’amoureux.  Visiblement mariés, l’homme et la femme partagent sans ostentation ni exhibitionnisme des sentiments profonds que la vie commune n’a pas altérés. Maria Dolz pense avoir découvert en eux « Le Couple Parfait ».

    De retour de voyage, la jeune femme ne retrouve pas ceux qui enchantent depuis tant d’années sa matinée. En fait l’homme, Miguel Desvern ou Deverne, a été mortellement frappé par un fou d’une quinzaine de coups de couteau. Profondément touchée par ce drame inexplicable et inexpliqué, Maria  se rapproche de la veuve de Miguel, Luisa Alday et fait la connaissance des intimes du couple dont le très séduisant et bien mystérieux Javier Diaz-Varela avec lequel elle entame une liaison. Mais qui est vraiment Diaz-Varela qui se revendique le meilleur ami du défunt ? Un ami véritable ou bien l’amoureux non déclaré de Luisa qui, maintenant que la place est libre, tente sa chance ? Plus explicitement, bien qu’absent de Madrid le jour du meurtre, n’aurait-il pas ourdi l’assassinat de Miguel ? Déchirée, Maria se  trouve au cœur d’un imbroglio amoureux dans lequel les protagonistes ne sont pas tous ce qu’ils prétendent être.

    « Comme les amours » débute comme un thriller, ressemble à un thriller mais n’est pas un thriller. S’il y a mort violente dans les toutes premières pages du roman, cette disparition n’est que le prétexte pour Javier Marias de disséquer les relations amoureuses, leurs enjeux, leurs complexités. Maria  la narratrice mêle dans une sorte de monologue intérieur, action, pensées, sentiments, ce qui aurait pu se produire et ce qui n’est pas arrivé. De digressions en dissertations, l’intrigue se dilue dans un océan de considérations dans lequel sont convoqués Shakespeare et « Le Colonel Chabert » de Balzac.  Etourdi, le lecteur finit par perdre le fil et tout intérêt à cette histoire servie certes par une plume brillante, mais tellement alambiquée.

    [Lire également l'avis de Marie-Laure Delorme](http://www.onlalu.com/site/la- critique-ivitee-marie-laure-delorme/) (beaucoup plus enthousiaste !)

    Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u


  • Conseillé par (Libraire)
    3 septembre 2013

    Coup de coeur de Frédérique

    Marias est un conteur au sens où il vous prend par la main où vous n’iriez pas.

    Dans cette histoire d’amour, de don, d’équivoque, J.Marias nous offre un roman en cascade. La trame de l’histoire en appelle une autre qui en appel une autre, qui en …..

    Mais le génie de cet auteur madrilène c’est son style ; son écriture est plus rapide que votre esprit. Dès que vous prenez position pour telle ou telle situation : il vous dit tout et son contraire. Il est dans votre esprit et c’est magistral.