Des châteaux qui brûlent

Arno Bertina

Verticales

  • 25 septembre 2017

    Arno Bertina membre du collectif INCULTE revient pour cette rentrée avec un roman engagé, récit politique et social.

    Dans le Finistère, un abattoir de volailles est mis en liquidation judiciaire sans repreneurs annoncés. Inquiets, en colère, les salariés décident de se mettre en grève. Et lorsqu'un Secrétaire d'Etat débarque de sa propre initiative pour tenter de trouver une ultime solution au conflit, les employés décident de le séquestrer et d'occuper l'usine sans avoir prémédité leur geste. Commence alors un huis-clos raconté sur près de 400 pages et qui s'étend sur 8 jours. 8 jours de tension, de colère, de peur et d'espoir, 8 jours de débats, de paroles qui divisent ou rassemblent, 8 jours pour être enfin acteur de sa vie.

    Au dehors, préfet, gendarmes et GIGN organisent le siège. Intérieur contre extérieur. Système contre individus. Arno Bertina suit le conflit de l'intérieur. Aucun jugement, juste son regard posé sur ces hommes et ces femmes qui se battent contre la fatalité et commencent à réfléchir à d'autres façons d'envisager le travail pour reconquérir une dignité.
    Et, quand la tension monte, exacerbée par la fatigue et la promiscuité, les idées fusent en tout sens jusqu'à celle, improbable, d'organiser une grande fête. Surtout, ne pas laisser l'insurrection s'enliser, s'acheminer vers une révolte festive.

    Arno Bertina s'est emparé de l'actualité sociale pour finalement se demander, nous demander, si la révolte est encore possible.